Marie Taglioni

Achille Devéria et Pierre Louis Henri Grévedon, Marie Taglioni, La Sylphide,Lithographie en couleur, 1830. (Paris, musée Carnavalet, inv. G 12260)

Après des débuts à Vienne, Stuttgart et Munich, Marie Taglioni arrive en 1827 à Paris où elle est rapidement promue première danseuse de l’Opéra. Avec son style léger et aérien, elle acquiert une renommée fulgurante grâce au rôle-titre de La Sylphide, un ballet créé pour elle par son père. Elle devient alors l’incarnation vivante du ballet romantiquedont elle assure le succès dans toutes les capitales d’Europe.

« Mademoiselle Taglioni est une danseuse chrétienne, si l’on peut employer une pareille expression à propos d’un art proscrit par le catholicisme : elle voltige comme un esprit au milieu des transparentes vapeurs des blanches mousselines dont elle aime à s’entourer ; elle ressemble à une âme heureuse qui fait ployer à peine du bout de ses pieds roses la pointe des fleurs célestes. »

Théophile Gautier, dans La Presse, 11 septembre 1837 

Romantique : Le romantisme est un mouvement culturel qui a traversé l’Europe à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle mais en empruntant tant de formes, en concernant des domaines si variés, qu’il est impossible d’en donner une définition stricte.  On l’oppose souvent au classicisme, fondé sur le respect des règles et de la tradition, sur la connaissance et la réflexion raisonnée. Le romantisme se définirait par l’expression de la sensibilité: émotion et imagination dominent, et les artistes cherchent avant tout à transmettre leurs sentiments aux spectateurs ou aux lecteurs ; le cœur l’emporte sur la raison. En France, les artistes considérés comme les meilleurs représentants du romantisme sont notamment François-René de Chateaubriand, Victor Hugo, Eugène Delacroix, Hector Berlioz ou Antoine-Louis Barye.

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