Chopin

Né en 1810, à Zekazowa Wola (Varsovie) et mort à Paris, en 1849. Frédéric François Chopin compose dès 1817 et donne, en 1818, son premier concert public. Dès 1830, ses études au lycée achevées, il part à la conquête des scènes européennes, en tant que pianiste-compositeur, Vienne, Linz, Salzbourg, Munich, Stuttgart. 

En 1831, à vingt et un ans, Chopin s’installe définitivement à Paris. Il fréquente Gérard de Nerval, Prosper Mérimée, Alfred de Vigny, Jules Janin, Théophile Gautier. Il se fait applaudir dans les concerts publics qui sont organisés dans les salons des facteurs de piano. Ainsi, Chopin se lie avec Camille Pleyel, en donnant son premier concert en 1832, avec le Concerto op.11 en mi mineur. Compositeur et pédagogue avant tout, il s’absorbe dans la vie de salon et dans l’enseignement. C’est en 1838 que la relation avec George Sand débute avec le célèbre billet, « on vous adore » ; elle s’achève en 1847. Entre temps ont lieu les voyages à Majorque, les étés à Nohant, la maladie de Chopin, l’amitié spirituelle avec Eugène Delacroix. Pianiste-compositeur novateur, Chopin est le seul artiste à avoir composé exclusivement pour le piano. Sous ses doigts, l’art de l’improvisation a été poussé jusqu’à l’excellence.  

« Schmucke se mit au piano. Sur ce terrain, et au bout de quelques instants, l’inspiration musicale, excitée par le tremblement de la douleur et l’irritation qu’elle lui causait, emporta le bon Allemand, selon son habitude, au-delà des mondes. Il trouva des thèmes sublimes sur lesquels il broda des caprices exécutés tantôt avec la douleur et la perfection raphaëlesques de Chopin, tantôt avec la fougue et le grandiose dantesque de Liszt, les deux organisations musicales qui se rapprochent le plus de celle de Paganini. L’exécution, arrivée à ce degré de perfection, met en apparence l’exécutant à la hauteur du poète, il est au compositeur ce que l’acteur est à l’auteur, un divin traducteur de choses divines. »

Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847

Auguste Charpentier et George Sand. Eventail des caricatures : « George Sand et ses amis ». Gouache et aquarelle. Vers 1830. Paris, musée de la Vie romantique.
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