Le père d’Alexandre Dumas, général de la Révolution française, est né à Saint-Domingue et était le fils d’une esclave, Alexandre en a gardé les cheveux crépus et les lèvres épaisses.
Avec près de 300 ouvrages, Alexandre Dumas est l’un des auteurs les plus prolifiques de son temps. C’est aussi l’un des plus populaires grâce à la réussite de ses drames comme de ses romans historiques. Mais après avoir connu un succès prodigieux, Dumas fait faillite : son château est saisi, il se réfugie en Belgique pour éviter la prison pour dettes. Il revient plus tard Paris où il tente en vain de fonder un journal, et il meurt ruiné.
« De vous à moi, vous savez si dans mes jugements, je suis mû par les sentiments étroits qui font parler ordinairement les écrivains, les artistes, de leurs camarades. Moi, je vis loin de toutes ces affaires. Eh bien, Dumas est un homme taré, un danseur de corde, et, pis que tout cela, un homme sans talent ».
Lettre de Balzac à Mme Hanska, 1erdécembre 1836
Cette lettre destinée à Mme Hanska exprime le ressentiment de Balzac envers Dumas coupable d’avoir témoigné contre lui lors d’un procès avec l’éditeur Buloz.
Après un court rapprochement, l’animosité renaît entre ces auteurs lorsque Dumas devient, avec Eugène Sue, l’un des rois du roman-feuilleton –un genre pourtant inventé par Balzac.
Lors des funérailles de Balzac, Dumas se trouve en première ligne à côté d’Hugo mais il écrira lui-même avoir gardé les yeux secs : « je n’aimais point sa personne, et, tout en admirant son talent, je dois avouer que son talent ne m’était pas sympathique. »