En 1829, le dompteur Martin est le premier à oser affronter les fauves dans leur cage. Ce spectacle marque profondément les Parisiens et suscite une émulation dans les autres ménageries d’Europe.
Quelques années plus tard, exploitant la nouveauté de cette confrontation de l’homme à des bêtes féroces, le Cirque olympique propose la représentation du Lion du désert. La gravure renvoie à l’un des tableaux : « Abdallah va au lion qu’il a soumis, au tigre qu’il a vaincu. À son approche, les animaux semblent reconnaître sa domination » (acte II, scène 3). Le dessin, malhabile, évoque un désert de carton-pâte et un sauvage que l’on reconnaît comme tel à sa tenue légère et bariolée. La rareté des fauves qu’on ne voit guère alors qu’au Jardin des plantes, explique la surprenante anatomie du tigre, affublé d’une tête de gros chat et d’une queue de rat.