Maria Malibran est l’une des plus célèbres chanteuses du début du XIXe siècle. La peinture la présente lors d’une représentation de l’Otello de Rossini : cheveux dénoués, taille fine, elle enthousiasme les Parisiens par sa beauté et son tempérament, et devient ainsi l’une des premières divas romantiques. Elle contribue à révolutionner l’art du chant, grâce à des dons dramatiques hors du commun.
« La Malibran, il faut en convenir, a contribué à amener le genre à la mode ; elle s’abandonnait à tous les mouvements, à tous les gestes, à tous les moyens possibles de rendre sa pensée ; elle marchait brusquement, elle courait, elle riait, elle pleurait, elle se frappait le front, se décoiffait, tout cela sans songer au parterre ; mais, du moins, elle était vraie dans son désordre. »
Alfred de Musset, Concert de Mademoiselle Garcia, La Revue des deux mondes, 1erjanvier 1839