En 1840, Paris est une ville aux dimensions encore restreintes entourée de zones rurales, notamment la rive gauche de la Seine (au Sud), qui appartenait presque en totalité au clergé avant la Révolution française et reste très peu construite du temps de Balzac. Ce n’est qu’en 1860 que Paris atteint ses limites actuelles en englobant administrativement les villages voisins (Montmartre, Vaugirard, Passy…), mais ceux-ci conservent leur caractère rural. Entre 1840 et 1847, pour se rendre du village de Passy à l’actuelle place de la Concorde, Balzac devait longer non seulement des zones industrielles mais aussi des champs, des vignes, des vergers et potagers.
Les différents plans de Paris, régulièrement redessinés tout au long du XIXe siècle, permettent de mesurer l’agrandissement rapide de la capitale. Sur cette carte de 1826 apparaissent clairement les limites de la ville : sur la rive gauche, au sud du Champs de Mars, s’étend la plaine de Grenelle encore vierge de construction (l’actuel XVe arrondissement de Paris) ; à l’ouest, la place de l’Étoile ouvre également sur une zone rurale. La ville même, hier comme aujourd’hui, avec son fourmillement de rues, se prête à la promenade et offre au passant un spectacle permanent.